Le chômage est constitué, selon l’Insee et d’après la définition du Bureau international du travail (BIT), des personnes qui satisfont aux trois conditions suivantes : être à la recherche d’un travail, être disponible pour occuper un emploi, être sans emploi. Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active.
La mesure du chômage
Les chiffres du chômage : ils sont obtenus à partir des inscriptions à Pôle Emploi en fin de mois, et à partir de l’enquête annuelle sur l’emploi de l’Insee :
Le chômage en termes de flux et de stocks : le nombre de chômeurs constitue le stock de chômage à un instant donné ou, en d’autres mots, une photographie du chômage. Cette donnée chiffrée n’est pas suffisante pour comprendre l’ampleur du chômage. En effet, le stock peut, d’une période à l’autre, avoir peu varié, alors que le flux d’entrées et de sorties peuvent avoir modifié la stn1cture du stock. Sur une nouvelle photographie du chômage, à un instant différent, on ne retrouve pas les mêmes « têtes».
Si le nombre de chômeurs est identique ce ne sont pourtant pas les mêmes chômeurs : certains ont disparu du chômage, d’autres sont apparus. Il convient donc de s’intéresser à l’ancienneté moyenne de chômage et au chômage de longue durée. Ainsi, en moyenne en 2013, les chômeurs de 12 mois et plus représentent 40 % du total des chômeurs en France contre 11 % au États-Unis. En France, l’ancienneté moyenne de chômage est de 14 mois en mars 2013.
Les inégalités face au chômage: on distingue traditionnellement trois types d’inégalité face au chômage :
- entre les hommes et les femmes du fait que le taux de chômage féminin (10 % en moyenne en 2012) est plus élevé que le taux de chômage masculin (9,7 %), sauf en 2013 car, pour la première fois, le taux de chômage masculin était de 10,0 % contre 9,7 % pour les femmes ;
- entre les diplômes, un diplôme élevé apparaissant comme une meilleure protection. Ainsi, les titulaires d’un diplôme supérieur à« bac + 2» connaissent un taux de chômage de 5,7 % en 2013 contre 16,8 % pour les« sans diplômes»;
- entre les catégories d’âge. Ainsi, pour les hommes de 15 à 24 ans le taux de chômage est de 23,7 % en 2013, contre 6,7 % pour les plus de 50 ans. Toutefois, les travailleurs plus âgés subissent une période de chômage plus longue (56,4 % des chômeurs de 50 ans et plus le sont depuis plus d’un an en mars 2013, contre 26,8 %« seulement» pour les jeunes de 15 à 24 ans).
Les causes du chômage
Le ralentissement de l’activité économique : dans cette situation, la demande qui s’adresse aux entreprises stagne ou diminue et celles-ci réajustent à la baisse leur volume de main-d’œuvre pour l’adapter au volume de la production. Ce faisant, les licenciements économiques se multiplient et augmentent le niveau du chômage. En tout cas, même en l’absence de licenciements, le volume d’emplois créés peut s’avérer insuffisant face au solde des entrées (fin d’études) et sorties du marché du travail (retraites). Dans ce cas d’insuffisance de la demande globale, on parle de chômage keynésien.
Le coût du travail : pour rester compétitives, les entreprises doivent maîtriser leurs coûts, en grande partie constitués des charges de personnel. Aussi, un niveau trop élevé du coût du travail (somme des salaires et des cotisations sociales et taxes assises sur la masse salariale) représente un obstacle à l’embauche. On parle dans ce cas de chômage classique par référence au déséquilibre sur le marché du travail théorique. Toutefois, il est à noter qu’un niveau trop faible des salaires nuit à la consommation des ménages, et donc à la demande qui s’adresse aux entreprises, conduisant à une aggravation du chômage.
Le progrès technique: il est à la fois créateur et destructeur d’emplois. En ce sens, ces effets sur l’emploi sont indéterminés. Il détruit des emplois dans les secteurs où il se diffuse au détriment des personnes insuffisamment qualifiées. Bien entendu, il est créateur d’emplois dans les secteurs dits« de pointe » ou émergents. En somme, le progrès technique, s’il ne s’accompagne pas, lors de sa diffusion, d’actions de formation, peut condamner au chômage une partie de la main-d’œuvre. Tout dépend de la capacité de réponse du système d’éducation et de formation, en temps et en qualité.
La lutte contre le chômage
La diminution de la population active : il peut s’agir de prolonger l’âge des études, d’abaisser l’âge de la retraite et développer les préretraites, de limiter l’immigration.
La formation des hommes : l’accent est mis sur l’amélioration de la formation initiale et continue des travailleurs pour que ceux-ci s’adaptent aux nouvelles exigences du marché du travail.
La création d’emplois: une politique favorisant la croissance de la demande et de la production va permettre de relancer l’embauche des entreprises. En outre, une baisse du coût du travail peut inciter les entreprises à créer des emplois. Toutefois, pour que la baisse du coût du travail ne nuise pas à la consommation des ménages, il est possible d’envisager une baisse des cotisations sociales patronales.
Le partage du travail : l’idée part d’un calcul simple. Si 20 millions de salariés qui travaillent 40 heures acceptent de ne travailler que 35 heures, 100 millions d’heures sont libérées, ce qui correspond à peu près à 2 860 000 créations d’emplois. Cette solution se heurte aux problèmes de la non-divisibilité de certains travaux, de la compensation salariale et des gains de productivité. Ainsi, l’abaissement de l’heure légale hebdomadaire à 35 heures en l’an 2000 pour les entreprises de plus de 20 salariés (à partir de 2002 pour les autres) a obligé les partenaires sociaux à discuter de la répartition des gains de productivité entre salaires et profits.
Les différents types de chômage
Le chômage conjoncturel : il est lié au ralentissement de l’activité économique.
Le chômage structurel : il est lié aux modifications des structures de l’économie, telles que le déclin d’activités traditionnelles (sidérurgie, textile), l’internationalisation des économies, la tertiarisation des activités, etc.
Le chômage frictionnel: c’est un chômage de courte durée qui correspond au temps nécessaire pour passer d’un emploi à un autre. Il résulte d’une mobilité trop importante, ou trop insuffisante de la main-d’œuvre. On le considère comme un chômage incompressible.
Le chômage partiel: il correspond à une réduction forcée du temps de travail décidée par l’entreprise pour un temps limité, en cas de réduction passagère de l’activité. Il est en partie indemnisé.
Le chômage technique : il concerne un arrêt partiel ou total du travail qui résulte de causes externes à l’entreprise (défaillance d’un fournisseur pour cause de grève par exemple).
Application : Vulnérabilité face au chômage et employabilité (lnsee)
Corrigé
À la lecture du graphique, il est possible de dire que les femmes ont, quelle que soit la classe d’âge, plus de difficultés de reclassement que les hommes et qu’elles sont plus vulnérables que ceux-ci face au chômage.
En outre, on constate que, globalement, les jeunes (hommes et femmes) sont plus vulnérables au chômage que les travailleurs âgés. En contrepartie, ces mêmes travailleurs âgés ont plus de difficultés à retrouver un emploi lorsqu’ils tombent au chômage (difficulté de reclassement plus élevée). Il convient toutefois de préciser que les difficultés de reclassement grandissent pour les jeunes et notamment pour les jeunes femmes.
JObFinder2022
On distingue deux definitions officielles : d’une part la definition internationale du BIT et d’autre part, la definition francaise de l’INSEE. Le chomage est ainsi mesure soit avec la Population Sans Emploi a la Recherche d’un Emploi, qui s’effectue grace aux enquetes emplois de l’INSEE, soit par la Demande d’Emploi en Fin de Mois (DEFM), estime grace aux chiffres de Pole Emploi. Le chomeur doit etre activement a la recherche de travail, au cours des quatre dernieres semaines. Il doit ainsi mettre en ?uvre des demarches specifiques, comme se declarer chomeur ou s’inscrire dans une agence d’interim.