En résumé, la comptabilité analytique a quatre grands usages distincts : justifier des prix de vente, donner des éléments permettant de décider, fournir des paramètres de contrôle, évaluer des biens et des services. Chacun de ces usages renvoie à des qualités spécifiques Il existe divers types de coûts. Un coût au sens général du terme est un regroupement de charges qui peut correspondre :
– à une fonction de l’entreprise : production, distribution, administration, … ou en descendant plus dans le détail, étude, fabrication, vente, après-vente, … ;
– à un moyen d’exploitation : magasin, usine, rayon, atelier, bureau, machine ou poste de travail ;
– à une responsabilité, d’un directeur, chef de service, contremaître, … ;
– à une activité d’exploitation : famille de produits (marchandises, biens fabriqués, services rendus), produit individualisé, ou stade d’élaboration d’un produit (étude, achat, production, distribution, …).
En ce qui concerne les coûts des produits d’entreprises de production ou de transformation, on
distingue en particulier en comptabilité analytique :
- les coûts de production, représentant tout ce qu’ont coûté les produits semi-ouvrés ou finis, ou les services créés par l’entreprise, c’est-à-dire le coût des matières, fournitures et services consommés et des autres coûts engagés par l’entreprise au cours des opérations de production, jusqu’au stade qui précède immédiatement leur stockage éventuel et/ou leur vente (3);
- les coûts de revient(terme qui a remplacé le terme traditionnel de prix de revient) des produits vendus qui, outre le coût des produits pris en stocks, incluent une quote-part appropriée de charges « hors production », soit généralement des charges financières et des charges de recherche et développement, d’administration et de distribution ;
On parle de calcul de coûts complets lorsque ces coûts calculés tiennent compte de toutes les charges supportées par l’entreprise, de coûts partiels lorsqu’on ne prend en compte dans le calcul qu’une partie de ces charges : soit les éléments directs, c’est-à-dire affectables sans ambiguïté aux produits, soit les éléments variables, c’est-à-dire variant proportionnellement avec les quantités produites ou vendues. On reviendra ultérieurement sur les définitions plus précises de ces termes.
Les coûts peuvent être calculés ex post : ce sont des coûts constatés; on parle aussi de coûts réels ou historiques.
(3)
Les expressions « coût de production » et « coût de revient » peuvent renvoyer à des coûts globaux, c’est-à-dire relatifs à l’ensemble des quantités fabriquées ou vendues d’un même produit pendant la période considérée, ou à des coûts moyens unitaires.
Ils peuvent être calculés ex ante : ce sont des coûts préétablis qui serviront, le moment venu de normes, d’objectifs ou de simples prévisions. Selon leur objet, ils sont désignés par coûts standard, devis, budgets de frais, coûts prévisionnels.
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